Tony Parker ... 20ans après

         .Déjà actionnaire et vice-président de l'ASVEL, Tony Parker s'est maintenant engagé à jouer avec son club pour la durée du lockout NBA. Le meneur de jeu des Bleus ne touchera que 1500 euros par mois et a payé lui même les 190 000 euros de son assurance. Une nouvelle preuve de l'attachement du récent médaillé d'argent au championnat d'Europe pour le basket français.

Revenir en France, c’est un rêve qui se concrétise ?

J’ai toujours un peu rêvé de jouer en France et grâce au lock-out, vendredi prochain, je pourrai fouler de nouveau les parquets de Pro A. C’était important pour moi que mes fans, ma famille, mes amis puissent me voir jouer en France. C’était une de mes grandes motivations. Je voulais aussi aider mon club.

Quel rôle allez-vous jouer au sein de l’ASVEL ?

Je vais être un joueur comme tout le monde, appliquer sur le terrain ce que Pierre Vincent demande et je vais essayer d’être le meilleur relais possible comme j’ai pu le faire avec Vincent Collet en équipe de France.

Le but ne sera pas de marquer 40 points par match ?

Non, c’est important que je reste dans l’objectif de faire progresser notre équipe. Bien sûr il y aura un temps d’adaptation avec mes coéquipiers, il va falloir trouver un équilibre et un juste milieu.

Comment cela va-t-il se passer avec Phil Goss et Léo Westermann, qui jouent tous les deux à votre poste ?

Pour Phil Goss, il n’y a pas de problème car il peut évoluer au poste 1 ou au poste 2. D’ailleurs quand on l’avait recruté, on avait pensé au fait qu’il puisse jouer sur les deux postes car il y avait cette éventualité que je vienne jouer en France. Pour Léo, je pense que ça ne peut qu’être bénéfique pour lui que je sois là. Je serai le premier à l’aider.

Et en-dehors du terrain, vous comptez vous impliquer ?

Oui, je vais jouer, mais à côté de ça, je serai dans toutes les réunions avec Gilles(Moretton, président de l’ASVEL) pour faire avancer le projet de la salle, faire avancer le club, faire avancer mon académie aussi pour qu’on puisse continuer à faire progresser la formation en France.

En faisant tout cela, vous avez envie d’aider le basket français ?

J’avais une volonté de jouer en France et pour moi ce n’était pas du tout une question d’argent. Si ça avait été le cas, je serais parti en Chine ou à Barcelone. Le plus important pour moi c’est de redonner à la France tout ce qu’on m’a donné par rapport à l’INSEP. Pour moi c’était une évidence de jouer en France.

Vous pensez qu’il faut profiter du coup de projecteur qu’il y a eu après le beau parcours de l’équipe de France ?

Oui, je trouve ça génial, il faut surfer sur cette vague. Il y a eu beaucoup d’engouement après notre médaille d’argent au championnat d’Europe. Maintenant, il faut que le président de la Ligue, le président de la Fédération, les présidents de clubs, il faut que tout le monde travaille de son côté pour profiter de ma présence à l’ASVEL, de celle de Nicolas Batum à Nancy et de celle de Boris Diaw à Bordeaux. J’espère que tout le monde va travailler dur pour remettre le basket à la place où il était dans les années 90 quand il passait sur France 2 ou France 3.

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Propos recueillis par Romain Brunet

 Crédit photo : AFP/Philippe Merle

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